J’ai effectuée cette traversée en 4 fois,
La première fois en 2014 ou j’étais accompagné et j’ai réalisé la marche de Saint Jean Pied de port jusqu’à Saint Jean de Luz, la seconde en 2015 où je suis parti de Saint Jean Pied de Port jusqu’à Lescuns.
Puis l’été 2016, j’ai marché d’Etsaut (avant le tunnel de Somport) jusqu’à Merens les Vals (3 semaines) puis de Merens les Vals jusqu’à la Méditerranée, j’ai attendu la fin du mois de septembre pour ce dernier tronçon.

J’ai pris durant cette dernière année davantage de temps et le réflexe de prendre les paysages sur le vif. C’était le premier reportage que je faisais ainsi, j’ai privilégié l’instant en prenant un petit carnet ainsi qu’une petite boite d’aquarelle que j’ai depuis des lustres. Parfois, je me contentais de trait à l’encre de chine que je coloriais ensuite. Je dois dire que les souvenirs me reviennent à chaque fois que je regarde l’une d’elle. J’ai utilisé une stylo à encre de chine « staedler » 0,35, en principe utilisé pour le dessin industriel. Le seul inconvénient de ce type de stylo est qu’il joue le rôle de baromètre, l’air enfermé dans la cartouche pousse l’encre, et fuit… d’où le bon usage de sac étanche…
Je recommence, aujourd’hui 16 juillet, le récit du voyage que j’ai réalisé il y a près d’un an.
Je suis parti tôt le matin d’Angers, pris le train jusqu’à Nantes, puis un Blablacar jusqu’à Pau, puis Pau Etsaut en train puis car. J’arrive vers 16h30 à Etsaut, je me ravitaille et pars sur le chemin de la mâture.
Je dessine le Portalet en montant.

Je monte jusqu’à une petite cabane à la limite du Parc et j’y passe la nuit.
Le 23 juillet, je me sens déjà hors du temps. En montant au col j’aperçois une tâche beige : un izard avec son derrière blanc. Je passe le col, je m’arrête au gite avec une vue magnifique sur le lac, je prends un déjeuner, café et jambon. Puis je descend ensuite à Bious Artigues et me baigne dans le lac, l’eau n’est pas froide. Je descends ensuite à Gabas où il y a une jolie chapelle.
Je reprends ensuite la montée, avec un chemin un peu vertiginieux, un peu seulement. Puis la montée devient (comme toute celle de la fin d’après-midi) interminable. Je suis fatigué ? J’arrive sur le plateua et je décide bivouaquer là. Mon sac bien chargé me fait un peu mal.
Le lendemain, je repart vers 8h, le Gr 10 est à flanc de montagne et je vois en face un station de ski avec un torrent qui serpente, c’est frais…

En montant vers la Hourquette d’ARRE

Je monte ensuite vers la Hourquette d’Arre, le chemin n’est pas glissant, mais il est parfois en dévers et il commence à faire déjà bien chaud, je regrette de ne pas être parti plus tôt. En haut il y a des Névés assez important, c’est ce jour là que Denis Brogniart, disparu près d’un mois auparavant, est retrouvé mort. Je m’arrête près d’un lac où je me restaure et me repose, le temps est un peu lourd avec une alternance de soleil chaud et de nuages humides.
Je m’arrête ensuite à Gourette au CAF, le temps est couvert.

Le lendemain je passe par le col de Tortes. Nous passons par Arrens Marsous où j’envoie mes guides par la poste (c’est la fin du premier guide). Belles Maisons.


Nous passons à Estaing et nous nous arrêtons au camping.

A partir d’Estaing nous montons vers le col d’Ilhéou




Je me baigne au lac d’Ilhéou
Je m’arrête ensuite à Cautterets. Il fait diablement chaud, je dors dans un Gite.
Le lendemain, c’est parti pour Luz Saint Sauveur.
Au col de Riou, je croise le premier de la Transpyrénéa et lui offre un café !

je passe près de Sazos, toujours des églises avec 2 cloches comme deux yeux.

Puis c’est Luz Saint Sauveur, j’y achète une affreuse casquette rouge, mais bien utile !
Nous passons près du chateau de Sainte Marie

Je dors dans un gite à Saint Justin

je me dirige ensuite vers le col de Madamette, je retrouve d’autres randonneurs et nous nous baignons dans le lac de Madamette, c’est divin !

Puis c’est le col de Madamette, il y a encore des névés. La fin de la montée est difficile sous la chaleur mais le bain dans le lac a vraiment fait du bien.


Nous dormons à Oredon, à coté d’un lac. Là un des campeurs a la désagéable surprise de se faire voler du fromage par un sanglier, ce qui de frayeur l’empêche de dormir toute la nuit. Le jour suivant, je me dirige vers Vieille Aure, je passe par une station, la descente semble interminable. en bas il fait lourd, sans un seul bar d’ouvert !
J’essaie de faire une aquarelle de l’église, sans succès (je ne vous la présente donc pas). J’ai quand même rempli mon contrat, avec un dessin minimum par jour !
Puis départ pour encore une grosse journée, avec passage par Azet,

Déjeuner à coté de Germ, le temps se couvre et j’accélère.

(je colorie après, car la le temps presse !), un peu d’orage gronde au loin.
En montant vers le Couret d’Esquierry, c’est très couvert, mais ça va encore.

La descente dans le sous bois avec un sentier meuble est agréable et se fait rapidement, avant le refuge des granges d’Astau.
Le lendemain il pleut, je suis avec un autre randonneur, et nous allons jusqu’à Superbagnère, nous faisons la descente jusqu’à Luchon dans les Oeufs. Là comme par miracle il fait beau. Juste le temps de dessiner un hôtel particulier de Bagnère de Luchon.

Le lendemain je repars en début d’après-midi et je dors dans la cabane au dessus d’Artigues.

Le ciel est couvert le soir en arrivant et le lendemain à 5 h la mer de nuage descend dans la vallée (je rajouterai les photos). C’est parti pour une longue journée.
Il y a une vue panoramique avec la mer de nuage. Je croise de nombreux izards le long de la frontière, c’est un passage féérique, seul au milieu de tout cela.


Je redescend jusqu’à Fos pour remonter jusqu’au refuge de l’étang d’Arraing. Je fais plusieurs haltes près de torrent afin de mouiller mon thee-shirt, c’est divin et ça marche bien ! J’arrive là haut à la limite de l’hypoglycémie, mais l’accueil est très chaleureux !